Le Patrimoine oral de Wallis et Futuna

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  Découverte d'Uvea : Récit de Samuel Wallis

  @ 02 Aug, 2025

  L’instant où Wallis est devenu Wallis

  Il est des noms qui marquent sans jamais s’imprimer dans la terre.
  Ce dimanche 16 août 1767, Samuel Wallis découvre une île belle et calme, Uvea.

  Il l’observe longuement, interagit brièvement avec ses habitants… puis se retire. Sans avoir marché sur son sol.
  Et pourtant, c’est son nom qui restera.
  

  Cette histoire, à la fois banale et extraordinaire, est racontée dans le journal de bord du capitaine. Elle dit tout : la beauté des paysages, l’échec du dialogue, la peur réciproque, le choc des mondes.

  
  Ce texte n’est pas un récit glorieux. C’est un document précieux, sincère, parfois maladroit, toujours vrai. Il pose une question encore vive : comment un nom venu de la mer peut-il s’enraciner sans contact ?

  
  Le capitaine Wallis n’a jamais marché sur le sol wallisien. Et pourtant, il y habite encore par son nom.
  Lisez ce récit. Il est la clé d’un paradoxe fondateur.

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  Guerre de Vaï : Récit du Père Chanel

  @ 01 Aug, 2025

  "J'ai peine à contenir mes larmes" : le cri du Père Chanel à la guerre de Vaï

  Dans ce témoignage saisissant, le Père Chanel, figure spirituelle majeure de l'Océanie, révèle une page connue et importante de l'histoire de Futuna : la terrible bataille de Vaï. Loin des discours théologiques, le Père Chanel livre ici un récit brut, bouleversant, presque journalistique. Il n'est pas acteur, mais témoin engagé — soignant les blessés, baptisant les mourants, pleurant les morts.

  À travers ses yeux, nous découvrons l'ampleur du conflit : la bravoure de Samu Keletaona, les cris de guerre, le chaos des combats, les vieillards sacrifiés, les pillages. Il nous entraîne aussi dans l'après : les corps mutilés, les prières murmurées, les familles en larmes, et le roi Niuliki, stoïque malgré la blessure. La chronologie minutieuse qu'il livre — du déclenchement des hostilités à la reddition symbolique de Sigave — donne au récit une force rare.

  Ce texte, bien plus qu'un simple récit, est une plongée dans l'âme d'un missionnaire pris entre foi, compassion et horreur. Pour qui s'intéresse à l'histoire religieuse d'Uvea mo Futuna, c'est une lecture essentielle : c'est Pierre Chanel lui-même qui parle, les pieds dans le sang, le cœur tourné vers Dieu.